De l'espoir pour les jours difficiles


 Quand mon amie s'assoit à ma table, je vois bien que son cœur est lourd.  Je lui tends sa tasse de cappuccino et je lui propose de me raconter ce qui la tracasse. Une tasse de liquide réconfortant et une oreille attentive. C'est peut-être ce qu'on peut faire de mieux pour quelqu'un qui souffre. Je l'écoute me raconter ses soucis et je souffre avec elle. 


Qui n'a pas connu des moments difficiles? la souffrance physique? la maladie? une situation familiale compliquée ? un enfant prodigue qui tarde à revenir dans le droit chemin? Un mari pénible? La perte d’un être aimé ? 

 Nous avons tous connus un peu (ou beaucoup trop) de cela.  Cela fait partie de notre humanité. 

Et pendant que je l'écoute, je me demande: Seigneur! Quel est le sens de toute cette souffrance? Pourquoi est-ce si compliqué d'être humain? Et cette question reste dans mon esprit toute la soirée. 

Le soir, quand le repas est fini, que les assiettes sont rangées et la table nettoyée, je prends ma Bible et mon journal. Je me penche sur Romains, que j'étudie en ce moment. Romains 8. Et là je lis:

"Dieu fait tout pour le bien de ceux qui ont de l'amour pour lui". Romains 8: 28

Je souris! Ah Seigneur ! tu as toujours un drôle de sens de l'humour! 

Je cherche une autre traduction: "Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein." bible Louis Segond

"Toutes choses": tout ce que nous vivons est utilisé par Dieu pour « notre bien » ? 

Même la douleur? les soucis de famille? Je cherche à comprendre. 

Je sais que Jésus a dit que nous aurions des soucis dans cette vie. Vous aurez des tribulations dans le monde" (Jean 16:33). Etre croyant ne nous empêche pas de souffrir comme les autres. Au contraire. Nous devons nous préparer à cette souffrance. 



Mais on ne peut pas dire que souffrir soit "bien": on ne peut pas tirer une gloire de la souffrance, on ne peut pas dire que souffrir nous rend meilleur chrétien. Non! bien sûr. Les difficultés ne sont pas bonnes en elles-mêmes ou pour elles-mêmes. 

Alors quel est ce « bien » auquel toutes choses concourent ? 

Ce que Dieu peut faire à travers nos circonstances, c'est de faire le "bien" pour nous. Et ce bien n'est pas forcément un changement de nos circonstances. Car parfois Il n’exauce pas nos prières de nous soigner, ou de ramener vers nous notre enfant rebelle. Mais le bien qu'il propose est un changement de notre cœur, de notre attitude, de notre caractère. 

 Si nous faisons partie de ceux qui "aiment Dieu", nous ne devons pas nous sentir abandonnés par lui quand quelque chose de mauvais nous arrive. Si, au milieu de ses difficultés, nous pouvons continuer à lui faire confiance, à tout faire pour lui faire plaisir, pour lui obéir, cela ne peut être que bénéfique pour notre cœur.

Donc, nous ne pouvons pas changer nos circonstances. Mais nous pouvons néanmoins changer notre façon de réagir à ces circonstances. Un enfant rebelle? et si je décidais de lui montrer encore plus d'amour? de l'écouter sans le juger? de passer un peu plus de temps avec lui? 

Un mari difficile? Et si je priais pour lui, pour que Dieu adoucisse son cœur? 

En faisant cela, mon cœur va  changer, mon caractère va, petit à petit,  se conformer, ressembler un peu plus à celui du Christ. Je vais apprendre l’endurance, le pardon. Je deviendrai peut-être un jour aussi aimante, aussi patiente, aussi bonne que Lui. Et n'est-ce pas cela le bien ultime du Chrétien? La sanctification? ce "bien" vers lequel "toutes choses concourent" si j'aime Dieu. 

Je crois que c'est cela la leçon de ces versets: que la souffrance et les difficultés nous rendent petit à petit plus semblables à Jésus. 

Et puis il y  a aussi quelque chose dont j'ai souvent fait l'expérience: dans ces moments difficiles, l'amour de Dieu, celui qu'il a pour moi, devient la source dont je tire mon courage. J’apprends à m'appuyer davantage sur son amour. Il devient mon bouclier, mon roc solide, les ailes sous lesquelles je m’abrite. Souvent, dans les moments difficiles, j’ai senti sa présence plus réelle que jamais, j’ai appris à lui parler , à me confier à lui, à remettre entre ses mains mes circonstances. 

Paul nous offre ce cadeau incroyable des vers 37 à 39 qui vienne conclure Romains 8: 

Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. 38Car j'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, 39ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur.

Alors, mes amis, quand vous êtes anxieux, irrités, fatigués, inquiets.... n'oubliez pas cette promesse: réfléchissez-y! Méditez sur cette incroyable idée que  RIEN ne peut nous séparer de l'amour de Dieu, parce que Dieu nous aime sans concession, sans réserve. Grâce à cet amour nous sommes déjà vainqueurs sur la souffrance ! 

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